JUNINHO, l'une des principales interrogations de cette fin de saison concerne votre avenir. Où en est votre réflexion?J. : Pour l'instant, je me concentre sur la fin de saison. J'ai encore un an de contrat, jusqu'en juin 2010. Comme il y a un et deux ans, il existe la possibilité que je prenne une autre direction au terme de la saison. Mais je n'ai pas encore pris ma décision, c'est difficile : je me sens encore capable de jouer, j'ai été touché par la banderole des supporters le week-end dernier (
Ndlr : le Virage Nord avait écrit "Fica com Nos", qui signifie "Reste avec nous en portugais").
Aujourd'hui, quelle est la tendance?J.: Je ne sais vraiment pas. Ma priorité est de faire des efforts pour bien terminer cette saison. À 34 ans, je suis bien sûr plus prêt de la fin que du début. C'est la raison, et non pas le c&oeligur, qui va devoir dicter ma décision.
Une qualification de l'OL pour la prochaine Ligue des Champions pourrait-elle orienter votre décision?J.: Non, ça n'a rien à voir. Je suis tout à fait capable de rester à Lyon pour jouer la coupe de l'UEFA. J'ai une histoire avec le club, j'espère qu'elle va se terminer de la meilleure manière possible.
Avez-vous peur de faire l'année de trop?J.: Ce n'est pas forcément ça car je suis plutôt satisfait de mon niveau actuel. Je fais encore partie des meilleurs joueurs de l'équipe. J'ai le soutien de Bernard (Lacombe) qui m'appelle pratiquement chaque semaine pour me dire qu'il faut que je joue encore une saison. C'est important pour moi. Dans tous les cas, je ne vais pas prendre ma retraite au terme de cette saison, j'ai aussi d'autres possibilités : je pourrais retourner au pays et vivre une année différente avec mon club de Vasco, qui est aujourd'hui en deuxième division pour la première fois de son histoire. Je suis également prêt à vivre une dernière grosse saison avec l'OL car je suis encore très attiré par la compétition.
Le Qatar pourrait-il vous intéresser?J.: Le Qatar et les pays des Emirats sont très riches, capables de proposer des énormes sommes. Plusieurs champions du monde français ont terminé leurs carrières là-bas. Ça ne me gênerait donc pas du tout de finir dans un championnat de ce type, même si la compétition me manquerait beaucoup.
Dans le même ordre d'idée, pourriez-vous signer au Japon?J.: J'ai aussi quelques contacts. Je suis déjà allé trois fois au Japon, j'aime ce pays mais c'est tout de même à 24 heures de vol du Brésil (sourires).
Avez-vous déjà parlé de votre avenir avec Claude Puel?J.: Pas de ce sujet. Claude discute régulièrement avec les anciens, c'est quelqu'un qui connaît très bien le foot. Ces derniers temps, il m'a simplement demandé d'être concentré sur les derniers matchs.
Votre décision sera-t-elle strictement personnelle ou familiale?J.: J'ai de la chance, ma famille a toujours été derrière moi. Quelque soit la décision que je vais prendre, je sais que ma famille me soutiendra.
Jean-Michel Aulas a déclaré que le club respecterait votre décision dans tous les cas…J.: C'est une marque de respect. C'est bien, ça me soulage.
Pourriez-vous quitter l'OL après une saison vierge de titre?J.: Ce n'est pas possible de gagner tous le temps! En ayant enchaîné les titres, en ayant réussi le doublé l'an dernier, nous avons peut-être donné de mauvaises habitudes à nos supporters (sourires). Même si nous allons tout faire pour décrocher un huitième titre, nous n'allons pas pouvoir gagner éternellement.
Quel est votre regard sur la fin de championnat?J.: Comme nous,
Bordeaux et
Marseille méritent d'être champions, même si Paris et
Toulouse font également du bon boulot. Le championnat est très équilibré et très difficile : aujourd'hui, nous pouvons très bien envisager un huitième titre mais nous pourrions également ne pas nous qualifier pour la prochaine Ligue des Champions. La victoire de dimanche dernier contre
Sochaux (2-0) nous a fait du bien. Je pense que notre équipe va monter en puissance et va aborder chacun des neuf derniers matchs pour le gagner