GUILLAUME HOARAU, tout va très vite pour vous en ce moment.G.H. : Tout va très vite, c'est le cas de le dire. Il faut savoir savourer tout en se disant que ce n'est pas non plus les vacances et la récréation. Il y a des objectifs importants à atteindre. Le rêve se poursuit mais il faut redescendre. J'ai toujours dit que je travaillerais comme un fou pour y arriver. Maintenant que j'y suis, je ne me vois pas m'arrêter si tôt. Le plus dur c'est de confirmer. Il faut encore redoubler d'efforts parce que maintenant je vais être encore plus attendu. Il va falloir être plus costaud pour mériter de porter ce titre d'international.
Justement, vous sentez-vous dans la peau d'un international désormais?G.H. : C'est arrivé très vite et il y a des choses que je ne réalise pas encore. J'arrive et je vais m'entraîner avec des gars qui jouent au plus haut niveau, ont joué de grandes compétitions. J'ai beaucoup à apprendre lors de ces dix jours. Si on m'avait dit cela il y a deux ans, je ne l'aurais pas cru une seconde. C'est une grande fierté d'être là.
Qu'est-ce qui vous a surpris en arrivant à Clairefontaine?G.H. : Quand tu es nouveau, tu te fais tout petit. Ce n'est pas évident de se mêler à la foule quand on voit les noms qui constituent cette équipe. Mais cela s'est très bien passé, tout le monde est très souriant et travailler dans la bonne humeur, c'est la meilleure des choses. Il n'y a aucune barrière entre les joueurs. S'il faut que j'aille parler à un cadre du groupe, il m'accueillera sans problème.
Comment s'est déroulée votre journée de lundi?G.H. : C'était une course contre la montre. Le matin, avec ma femme et mon fils, on avait pris l'avion pour aller se reposer dans le Sud, au soleil. Puis mon téléphone a sonné en début d'après-midi et il a fallu remonter. Hier soir, j'ai rejoint le groupe. J'ai très bien dormi et c'est parti. Mais pour l'instant j'écoute, j'observe.
Avez-vous reçu des messages de soutien et de félicitations?G.H. : Il y a eu la famille, les amis. La fierté est partagée. Mes coaches, précédents et actuel, mes coéquipiers m'ont envoyé des messages.
Qu'espérez-vous désormais et seriez-vous déçu de ne pas jouer?G.H. : On ne peut pas être déçu d'être en équipe de France. Les dix jours passés ici vont être très forts. Ce qu'on espère c'est que l'équipe gagne lors des deux matches qui seront très difficiles. Les joueurs sont assez intelligents pour se dire que l'on n'a pas le temps pour les états d'âme. Je suis très heureux d'être là, le reste on verra.
Le sélectionneur avait dit jeudi que le style de Gignac était mieux adapté à celui de la Lituanie. Qu'en pensez-vous?G.H. : C'est le sélectionneur de l'équipe de France donc il a un oeil très avisé. Il n'y a pas mieux placé pour parler de cela. Il nous a observés et il fait un constat. Il n'y a pas de quoi être déçu car c'est la vérité. Ce que fait "Dédé" (
André-Pierre Gignac), je ne suis pas capable de le faire. On a chacun nos qualités et c'est justement grâce à cela que l'on est ici, pour apporter un plus. Il y a une sorte de complémentarité entre nous.
Que peuvent vous apporter ces dix jours dans votre apprentissage du haut niveau?G.H. : Cela va être fort en émotions. Je vais essayer d'emmagasiner et d'enregistrer plein de trucs. Cela me servira pour la suite.
Vous retrouvez également d'anciens Havrais comme Mandanda et Lassana Diarra...
G.H. : Il y a quelques années, on était ensemble en Normandie et se retrouver là en équipe de France, c'est bien. C'est un moment que l'on a partagé ensemble hier.