[INTERVIEW]Gourcuff et sa décision de revenir en France.

FootMercato : On vous citait dans beaucoup de clubs français et étrangers, mais finalement vous avez choisi Bordeaux, pourquoi ?
Yoann Gourcuff : C’est un club assez stable où il n’y a pas énormément de mouvements durant l’intersaison. J’ai l’impression que c’est un club où les joueurs sont protégés par rapport aux médias. Sportivement, Bordeaux est une équipe régulière dans la performance. Durant les dernières années, j’ai pu constater que les joueurs ont toujours fini dans le haut du tableau. Ça a joué dans mon choix. Et puis je les ai vu évoluer cette saison et l’équipe cherche à jouer au ballon et ça me plait.



Blanc et la LdC, les facteurs-clés
FM : À part l’aspect du jeu, quels sont les autres facteurs qui ont été primordiaux dans votre décision ?
YG : Laurent Blanc. C’est quelqu’un qui connait très bien le football parce qu’il a côtoyé le très haut niveau. Pour moi, Bordeaux était la meilleure destination possible en France. De plus, il y a la possibilité de jouer la Ligue des Champions, ce qui n’est bien évidemment pas négligeable. Pendant deux années de suite avec Milan, j’ai connu et gagné cette compétition donc je sais comment l’aborder. Ce sont des matches particuliers qui n’ont rien à voir avec le championnat.
FM : Quels autres clubs de L1 souhaitaient vous engager ?
YG : J’avais d’autres pistes (OM, ASSE, Monaco, Paris), mais avec Bordeaux ça s’est fait très rapidement. Maintenant que j’ai signé ici ce n’est plus important à mes yeux.



« Me surpasser pour bouger les titulaires »
FM : Après deux saisons passées au Milan AC, quelles leçons avez-vous tirées de cette expérience ?
YG : Le fait de côtoyer des stars au quotidien c’est enrichissant à tous les niveaux, mais j’ai également progressé mentalement. Le fait d’être considéré comme un remplaçant et de devoir montrer à l’entraînement mes qualités et ma motivation, ça m’a aidé à vouloir me surpasser pour bouger les titulaires. Je suis resté patient alors que l’entraîneur ne faisait pas toujours tourner son effectif et je n’ai pas lâché.



Jouer, l’équipe de France attendra
FM : Vous êtes prêté pendant un an à Bordeaux, mais envisagez-vous de rester définitivement en L1 à partir de la saison prochaine ?
YG : Vous savez il y a tellement de paramètres qui font que je ne peux savoir ce qu’il va se passer l’été prochain. La situation peut très bien changer à Bordeaux comme à Milan.
FM : Le fait d’être revenu en France et d’être donc plus visible aux yeux du futur sélectionneur des Bleus vous fait-il penser à l’équipe de France ?
YG : Personnellement, je ne me projette pas dans le futur. Pour l’instant, je me concentre pour faire une bonne préparation avec les Girondins, bien m’intégrer au sein du groupe et essayer d’être performant assez rapidement. Pouvoir enchaîner les matches et sentir la confiance de l’entraîneur me fera déjà beaucoup de bien.