ALAIN CAYZAC, quel a été votre message auprès des joueurs après cette défaite ?A.C. : Je leur ai demandé de relever la tête, de ne pas se décourager. Nous traversons une épreuve très difficile pour tout le monde, c'est vraiment très dur. Mais si aujourd'hui, je n'y crois plus, personne n'y croira. Il va falloir se battre jusqu'au bout. Ce n'est pas un discours très original mais la déception est énorme ce soir. On avait fait le plus dur en revenant au score et en prenant l'avantage. On est piégé par des exploits de deux très grands joueurs même si cela ne constitue pas une excuse suffisante. On ne va pas baisser la tête. Je suis conscient d'avoir déjà tenu ce discours, conscient aussi qu'il n'a pas porté ses fruits mais je n'ai pas l'impression que l'on va sombrer. Ca va être difficile. Les joueurs ont déjà pris un coup derrière la tête à
Nancy et je crains que cette défaite ne fasse encore plus mal. On ne peut pas leur reprocher de ne pas s'être battu. Il y a même eu de bonnes séquences. Mais aujourd'hui, c'est la mathématique qui compte.
Avec un tel scénario face à Nice, on a l'impression que jusqu'au bout rien ne sera épargné au PSG.A.C. : Rien ne nous est épargné effectivement. Mais je ne crois pas en la malchance. Nous méritons certainement ce qui nous arrive. Il n'y a pas eu d'erreurs d'arbitrage, aucun élément extérieur en notre défaveur. On est tombé sur une équipe avec des attaquants talentueux.
Doit-on s'attendre à des décisions fortes de votre part avant la fin de saison ?A.C. : Tout le monde attend des actes spectaculaires. Aujourd'hui, nous allons prendre sur nous-mêmes et ne pas baisser les bras. C'est un effort mental très difficile pour le président, le coach et les joueurs. Mais il n'y a pas de recette miracle. Pas de déclic qui pourrait faire changer l'équipe de visage à cinq journées de la fin. Aujourd'hui, l'exercie consiste à montrer qu'on en a.
Aujourd'hui, est-ce qu'il y a le feu à la maison ?
A.C. : Devinez ? C'est ce genre de vocabulaire que je ne veux pas employer. Je ne veux pas envoyer d'ondes négatives. Je ne vais pas nous plus dire qu'on est content, que tout va bien et que c'était un beau match. Oui, c'était un beau match mais on s'en fout. Il ne faut pas que notre inquiétude se transforme en angoisse mais en énergie positive. On doit prendre exemple sur Nice qui s'est sauvé dans les ultimes journées l'an dernier. On va faire en sorte de remobiliser tout le monde et de garder la tête haute. Même si c'est une vraie épreuve pour tout le monde, y compris pour moi.
Vous tenez un discours positif comme souvent et pourtant on voit bien qu'il ne porte pas ses fruits. Pourquoi il fonctionnerait davantage d'aujourd'hui ?A.C. : Qu'est-ce que vous feriez ? Je tiens le discours que je veux. La soirée a été difficile, j'ai plus besoin que l'on m'envoie des ondes positives que l'on emploit un vocabulaire de vaincu.
Vous serrez les dents, on vous sent très déterminé.A.C. : Je suis très déterminé. Si je ne l'étais pas, je ne serai pas responsable vis-à-vis de mon club. Ma modeste personne n'a pas beaucoup d'importance, c'est le club qu'il faut sauver. C'est dans la tête que ça va se passer.
Une élimination face à Carquefou en Coupe de France ferait tâche ce mercredi...A.C. : Je ne pense pas au match de mercredi. C'est loin d'être ma priorité ce soir. Bien sûr qu'on va jouer à fond cette demi-finale et Paul va faire tourner l'effectif. Mais vous comprendrez que, ce soir, la priorité n'est pas la Coupe de France.