[FOOT]Le Barca passe mais de peu...

Barcelone, îlot de résistance encerclé par l'empire anglais. Seule formation qui vient rappeler la dimension continentale de la C1 au milieu de Manchester, Liverpool et Chelsea. Le Barça, dernier club à avoir soulevé la Coupe aux grandes oreilles parmi les quatre demi-finalistes. C'était en 2006. Deux ans, une éternité, déjà. Car Barcelone n'affiche plus la même sérénité. S'ils sont parvenus à se hisser dans le dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions européennes, les hommes de Franck Rijkaard entretiennent ce curieux paradoxe. Leur qualification fut saluée par une bronca du Camp Nou et des mouchoirs blancs. Comme un ultime témoignage du climat délétère qui entoure les Blaugrana en cette fin de saison.

Ces huées viennent surtout sanctionner le technicien néerlandais. Le divorce semble consommé entre Rijkaard et le peuple catalan. Son avenir paraît scellé. Sa dernière bourde ? Sortir en cours de jeu le chouchou des socios : le tout jeune Bojan, seul technicien à sortir le quart de finale face à Schalke de sa torpeur. Le Camp Nou n'a pas apprécié et l'a fait savoir : "Je me sens un peu triste, pas personnellement, mais pour le joueur qui entre en jeu, peu importe qui. Je ne pense pas que les sifflets étaient pour moi ", s'obstine pourtant Rijkaard.
Le ras-le-bol d'Henry, la fronde des dirigeants
Et les déclarations d'Henry après le quart de finale ne vont pas apaiser les tensions. Le Français s'est plaint, pour la première fois cette saison, de son positionnement côté gauche : "Sans vouloir manquer de respect à quiconque, jouer à gauche, ce n'est pas mon truc. Je fais énormément de course et je défends beaucoup. Lorsqu'on sait que je suis un grand défenseur, c'est clair que ce n'est pas évident à gérer."

Enfin, ce sont les dirigeants catalans qui ont planté la dernière banderille dans le dos de Rijkaard. Avant la rencontre face à Schalke, le président de la commission économique du FC Barcelone, Xavier Sala Martin, a reconnu que certains joueurs de l'équipe étaient "mis à l'écart", " isolés du reste de l'équipe" et que le club maquillait ces absences en expliquant qu'ils étaient "blessés ". Des propos qui, sans les nommer, visaient directement Ronaldinho et Deco. Deux joueurs majeurs du sacre en 2006, tombés en disgrâce depuis.
Suivre l'exemple milanais
Pourtant, Barcelone s'est qualifié. Sans briller. En assurant le strict minimum et en affichant un niveau de jeu tout à fait quelconque. Longtemps les onze blaugrana se sont cherchés sur le terrain. Le jeu de passes fluide et efficace, qui les a couronnés en 2006, semblent bien loin. Sur la scène nationale, le Barça a quasiment abandonné le titre au Real qui possède sept points d'avance. En C1, il a bénéficié d'un tirage plutôt clément (Celtic Glasgow puis Schalke 04). Mais en demi-finale, c'est un club d'un tout autre calibre qui attend les Catalans : Manchester United.
La saison dernière, le Milan AC, distancé en championnat, affrontait les Mancuniens, grandissimes favoris de la compétition, en demi-finale de la C1. Liverpool et Chelsea complétaient déjà le dernier carré. C'est finalement les Lombards qui avaient soulevé la C1. Barcelone a donc encore des raisons d'y croire.

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