[FOOT]Sa sent la Ligue 2 pour Strasbourg !!

Et dire qu'à l'aube de la 13e journée, Strasbourg pointait à la 6e place du championnat. On pensait alors le Racing capable d'assurer son maintien en toute tranquillité. Voir de rêver d'un peu mieux. Cinq mois après, les choses ont bien changé. Incapables de remporter le moindre match ces dernières semaines, les Alsaciens pointent au 19e rang du championnat après leur défaite contre Monaco (0-2). Et ont même un pied en Ligue 2. "On peut se dire qu'on est plus près de la Ligue 2 que de la Ligue 1, concède Jean-Marc Furlan dans les Dernières Nouvelles d'Alsace. Mais il ne faut pas s'arrêter à cette défaite. Nous sommes quatre équipes pour les deux places restantes dans la charrette. C'est du 50-50."
Philippe Ginestet, le président alsacien, est sur la même longueur d'onde. "La tâche est compliquée mais quatre équipes sont à égalité à 35 points, annonce-t-il dans le journal L'Alsace. Deux vont descendre. Ça nous laisse 50 % de chances" . L'optimisme est de rigueur. Pourtant, peu de supporters alsaciens ont le même avis. Car la série du RCS est plus qu'inquiétante. Les coéquipiers de Johansen ne voient pas le bout du tunnel. Les chiffres ne plaident même pas du tout en leur faveur. Avec une cinquième défaite de suite, la quatrième à la Meinau, on ne voit pas ce qui pourrait stopper leur descente aux enfers. "Nous sommes dans une situation très difficile, constate Furlan. Mais nous avons un challenge à jouer."
Un problème offensif
Un challenge qui s'annonce plus que difficile. Surtout que le mal alsacien est profond. Malgré un jeu alléchant dans le pur style Furlan, un ballon qui se balade aisément sur toute la largeur du rectangle vert et une défense loin d'être ridicule (13e de L1 avec 37 buts encaissés), Strasbourg souffre d'une incapacité chronique à faire trembler les filets. Avec trois buts inscrits lors des huit dernières journées dont un penalty et un but contre son camp face à Metz, les attaquants alsaciens ont un gros problème de finition. Et c'est tout le club qui plonge. "Le souci, c'est le plan offensif", reconnaît le successeur de Jean-Pierre Papin qui n'est pas franchement surpris par ce problème: "On le savait dès le départ", lance-t-il en évoquant le manque d'expérience à ce niveau de ses protégés.
En dépit de ces chiffres alarmants, Furlan ne compte toutefois pas changer de tactique : "Ça fait 21 matches que nous ne marquons pas (toutes compétitions confondues, ndlr). C'est notre problème, regrette le technicien. Mais il faut faire confiance aux joueurs en place, s'appuyer sur ces garçons, pour revenir dans la marche. Ils ont su le faire, il n'y a pas de raison qu'il ne sache pas le faire à nouveau." En attendant un réveil du secteur offensif du Racing, le sprint final s'annonce délicat.
Si les signes favorables sont peu nombreux, le calendrier avec deux matches à domicile (Lyon, Caen) et quatre à l'extérieur (Valenciennes, Rennes, Nancy et Marseille) ne laisse rien présager de bon. Et pour ne rien arranger, les supporters en ont remis une couche. Après l'ouverture du score monégasque samedi, le public a montré son mécontentement en quittant l'arène, et en lançant des "Furlan démission". "Cela fait partie des vicissitudes d'un club, ce sont les aléas de l'entraîneur. Il faut accepter les moments de gloire comme les moments difficiles. Il faut faire front et être tenace", explique Furlan. Décidément, l'atmosphère n'est pas idéale à l'heure d'aborder six finales pour le maintien. Une chose est sûre : la sixième place est bien loin. Beaucoup plus que la L2...

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