[football] Le désamour des Bleus

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Si Raymond Domenech, et c'est désormais une habitude, a de nouveau déclenché l'ire du public tricolore mardi soir à Geoffroy-Guichard face au Nigéria (0-1), les joueurs lyonnais ont été également et copieusement sifflés par le public stéphanois. Mais au-delà de cette querelle régionale, cette rencontre a confirmé le désamour croissant entre les Bleus et leurs supporters.
C'est désormais une habitude. A chaque match ou presque, Raymond Domenech est copieusement sifflé et conspué par le public tricolore, sanction qui touche même parfois certains joueurs de l'équipe, comme cela a pu être le cas mardi soir à Geoffroy-Guichard face au Nigéria (0-1) pour les Lyonnais Karim Benzema, Sidney Govou ou encore, peut-être dans une moindre mesure, Jérémy Toulalan. Symptomatique des rivalités entre les différents clubs français, ce traitement "de faveur" avait déjà touché le jeune buteur rhodanien en février dernier face à l'Argentine au Vélodrome (0-2), alors que Nicolas Anelka avait lui sans doute payé son passé de Parisien au cours de la même rencontre.

Franck Ribéry et Yoann Gourcuff, les deux véritables icônes médiatiques de cette sélection en l'absence de Thierry Henry, sont eux toujours acclamés voire demandés par les fans des Bleus, que ce soit à Paris, Marseille, Saint-Etienne ou ailleurs. Mais à l'image du Bordelais, les joueurs Français supportent de moins en moins bien les marques de défiance dont sont victimes leurs coéquipiers, quand ce n'est pas l'équipe dans son ensemble. "C'est vrai que quand on est en difficulté et que le public encourage l'adversaire, c'est plus dur", avouait-ainsi le jeune stratège à l'issue de la défaite face aux "Super Eagles".

Domenech: "J'ai fait partie du lot"
Car plus que les cas individuels, c'est bien l'équipe de France qui est plus que jamais sujette au désamour de son public, un désamour qui a connu une progression exponentielle en rapport avec les résultats en dents de scie des Bleus. Et si les sifflets viennent souvent ponctuer des prestations plus que décevantes comme face au Nigéria (0-1), à l'Argentine (0-2), à l'Uruguay (0-0) ou interviennent même avant la fin du match, et l'ouverture du score, à l'image de la dernière rencontre qualificative contre la Lituanie (1-0), c'est bien le personnage du sélectionneur qui cristallise toutes les rancoeurs de la part de supporters qui n'ont pas compris le maintien de celui qui n'a jamais vraiment assumé le catastrophique Euro 2008.

Raymond Domenech avait pourtant promis qu'il allait changer. Et s'il a bien modifié son système, adoptant presque définitivement le 4-2-3-1 depuis l'avènement de Yoann Gourcuff lors de France-Serbie, un soir de septembre 2008 où il jouait sa tête en même temps qu'une partie des chances tricolores pour la prochaine Coupe du Monde, l'homme est resté le même, adepte d'une ironie presque permanente et des déclarations provocatrices qui sont parfois mal perçues. Tant que la France gagne, cette communication n'est pas, dans l'absolu, si problématique, mais lorsqu'elle perd ou qu'elle est tenue en échec et que le spectacle proposé est proche du néant, forcément, ça grogne.

Et ne nous y trompons pas: Raymond Domenech ne sera jamais la personnalité préférée des Français. Mais ce n'est certainement pas son souhait. Son désir profond est d'emmener les Bleus au sommet. Il a failli y parvenir en 2006, n'échouant qu'aux tirs au but lors de la finale de la Coupe du Monde face à l'Italie. Et il sait aussi mieux que quiconque que cette campagne pour l'édition 2010 sera sa dernière chance. Les "Domenech, démission !" qui pourraient encore se faire entendre vendredi soir face à la Turquie ne modifieront donc en rien sa façon de faire, lui qui déclarait, interrogé sur les sifflets dont, en compagnie des Lyonnais, il a encore été victime mardi soir, avoir "fait partie du lot". Mais si les travées de Gerland le sifflent face aux Turcs, ce ne sera certainement pas pour son passé lyonnais...

S'ils jouent contre la Turquie comme ils ont joués contre le Nigéria , c'est pas la peine.
La Turquie a prouvée beaucoup de belles choses pendant l'Euro 2008.

Et j'mattends à une Marseillaise sifflée contre la Turquie malheureusement...

Je ne comprends pourquoi il l'a siffle en plus.
Comment il réagirait eux si on sifflerait leur hymne.

Ben à vrai dire la fierté d'être français à disparu depuis bien longtemps maintenant le truc à la mode c'est de se balader avec un drapeau arabe, portugais, espagnol, basque ... tout sauf français depuis que ya Sarko être français ça craint t'façon.

Non ça date d' avant, mais je ne comprends pas tous ces gens qui suit ce mouvement anti-hymne française.