[football] Les Bleus ne sont pas d'attaque

Citation :: Les Bleus peinent à s'imposer. Depuis de longs mois, l'équipe dirigée par Raymond Domenech multiplie les imprécisions et les prestations très moyennes. Si les deux victoires obtenues contre la Lituanie ont pu mettre en parenthèses la réalité d'un jeu loin d'être au point, l'absence de cohérence dans l'animation a été flagrante mardi contre le Nigeria (0-1). Et ce n'est pas nouveau...

Le mal est profond. Les mauvaises prestations se répètent comme un mal de tête récurrent. L'équipe de France ne fait plus rêver depuis bien longtemps et ce n'est pas le semblant de match dispensé sur la pelouse de Geoffroy-Guichard qui va modifier le sentiment général. Au mieux, l'ennui a prévalu, au pire, la réalité d'un jeu désordonné et sans fil conducteur a dérangé jusqu'au plus passionné, d'où les sifflets répétés qui s'abattent depuis plusieurs mois sur Raymond Domenech et ses joueurs. Car c'est bien le principal souci des Bleus qui ne parviennent plus à imposer un point de vue commun aux adversaires.

On pourra toujours imaginer un manque d'implication, une fatigue liée à une longue et harassante saison, cela ne suffit pas à expliquer la prestation manquée mardi contre une équipe du Nigeria apparue soudée et joueuse, et qu'on a vue se recueillir en cercle au coup de sifflet final, contraste saisissant avec des Bleus sans âme ni liant. De l'aveu même du sélectionneur, cela a été catastrophique: "Nos carences dans ce match ont été énormes dans tous les secteurs. On a oublié les fondamentaux, surtout en première période", concède Raymond Domenech sur le site de la FFF. Un propos logique tellement les Bleus ont manqué d'application et de discipline. Alors oui, il y a bien eu deux ou trois opportunités de but, mais il s'agit bien de la moindre des choses avec un tel effectif !

Pas un problème de talent

A l'issue de la première période, Raymond Domenech avait déjà lâché au micro de TF1: "C'est une des plus mauvaises mi-temps que j'ai vue dans le jeu, dans l'animation, le replacement." Malheureusement pour les Bleus, à part l'entrée de Gignac qui a apporté un peu de son punch toulousain, et à un degré moindre Gourcuff, les modifications de jeu prônées par le sélectionneur n'ont guère porté leurs fruits. A peine un tout petit mieux individuel mais c'est tout. "On n'a pas été bon tactiquement. On savait que l'on n'était pas au top physiquement et on leur a donné trop d'espaces", confirme sur le site de la FFF, un Patrick Vieira dont la rentrée n'a pas été convaincante. De fait, il n'y a pas eu de liant, les lignes étaient trop espacées, ce qui a nui à toute envie d'attaquer ensemble et a donc privilégié des actions personnelles vouées à l'échec.

"On ne peut pas être satisfait de ce genre de match, on sortait les uns après les autres, on n'était pas dans le même tempo", confirme Sébastien Squillaci. Trouver des solutions collectives pour faire briller des individualités qui ne demandent que ça, voilà le défi de Raymond Domenech à seulement un an de la Coupe du monde, un défi qui est le même depuis le fiasco de l'Euro, comme si, en un an, rien ne s'était passé au niveau du jeu. Ce premier match amical galvaudé et la réaction populaire qui l'a accompagné agiront-ils comme un électro-choc pour ces Bleus qui ne sont pas vraiment apparus très concernés ? La nécesité d'une prise de conscience générale combinée à un plan de jeu précis et suivi à la lettre apparaît en tout cas criante. Avec des milieux offensifs du calibre de Ribéry, Gourcuff, Malouda pour épauler des attaquants comme Henry, Anelka ou Benzema, ce n'est pas un problème de talent...

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