"On divise par deux les ambitions"

Le premier ministre, François Fillon, annonce, dans Le Figaro Magazine à paraître samedi, que le montant de la tonne de CO2 rejeté sera fixé à 14 euros, inférieur de plus de la moitié au prix préconisé pour la taxe carbone par la commission Michel Rocard, qui était de 32 euros. Pour Sandrine Mathy, la présidente de Réseau Action Climat France, le signal n'est pas assez important pour infléchir les comportements. Trente-deux euros par tonne aurait permis aux ménages et aux industriels d'intégrer la hausse future des prix de l'énergie dans leurs choix de demain.

Sandrine Mathy rappelle que ce montant signifie une augmentation de l'ordre de trois centimes par litre de carburant, qu'elle qualifie de "ridicule". Elle souligne qu'on ne pourra pas échapper aux impacts du changement climatique, et que demain, les mesures mises en place risquent d'être plus autoritaires que la mesure "indolore" de la taxe carbone.