LE CLASSEMENT
1. Alain Bernard (Natation) 134 points
2. Sébastien Loeb (Rallye) 130 points
3. Nikola Karabatic (Handball) 98 points
4. Jo-Wilfried Tsonga (Tennis) 83 points
5 Julien Absalon (Cyclisme - VTT) 78 points
6. Gilles Simon (Tennis) 33 points
7. Franck Ribéry (Football) 32 points
8. Anne-Caroline Chausson (Cyclisme - BMX) 28 points
9. Mike Di Meglio (Moto) 27 points
10. Jean-Baptiste Grange (Ski alpin) 19 points
. POURQUOI LUI ?Certains d'entre vous s'étonneront peut-être. Pourquoi Alain Bernard, moins bien classé que Sébastien Loeb dans notre Top 10 mondial, est désigné champion français de l'année, devant le pilote alsacien. Tout simplement parce que les votes étaients distincts. Ceux d'entre nous qui ont choisi Bernard comme sportif français de l'année l'ont placé moins haut dans la hiérarchie mondiale que ceux qui ont opté pour Loeb. D'où cette "anomalie". Au niveau national, il semble que l'exploit olympique de Bernard a prévalu en termes d'impact, davantage que le cinquième titre consécutif de Loeb en rallye. A force de banaliser l'impossible, ce dernier n'obtient peut-être pas toute l'attention qu'il mérite.
Reste que Bernard a effectivement marqué les esprits comme rarement un athlète français avait su le faire. En l'espace d'une saison, il est passé du statut de bon nageur à celui de mythe du sport français. Durant toute l'année 2008, le nageur d'Antibes aura impressionné, surpris, explosé tous les standards de la natation pour ouvrir une nouvelle ère chez les nageurs français. Après Laure Manaudou, la France a trouvé sa nouvelle locomotive pour toucher le graal suprême dans le cube d'eau de Pékin le 14 août dernier. Une finale de rêve qui réveilla tout un pays pour vivre l'avènement d'un grand champion. Douce revanche pour le géant d'Aubagne qui avait laissé filer l'or olympique lors du dernier relais face aux Etats-Unis trois jours plus tôt.
L'arrivée au sommet d'Alain Bernard était presque écrite. A force de travail, d'abnégation sous l'oeil attentif de Denis Auguin, son entraîneur, le "requin" de 25 ans a démontré un état d'esprit irréproche : "
Je sais que je viens de très loin. A 20 ans, je n'étais pas au niveau des meilleurs mais j'ai tant travaillé ". Le plaisir en est totalement décuplé tout comme l'idée de ne plus se mettre de limites : "
J'ai passé un tel cap mentalement et physiquement que je ne pense pas aux chiffres. Je veux simplement procurer de l'émotion, aller au bout de mon propre processus pour toucher mes limites".
Des limites que personne ne connaît mais qui ne changeront pas la personnalité du Français : "
Je suis et je reste Alain Bernard. Ceux qui me côtoient savent bien que les médailles ne me changeront pas". Elles auront au moins eu le don de booster une natation française au sommet de son art. Dans le sillage de son champion olympique, les Leveaux, Bousquet, Gilot tracent un sillon qui permet à la natation de redevenir une place forte du sport français.
. 2008 EN 5 DATES21 mars : En demi-finale des championnats d'Europe à Eindhoven, Alain Bernard explose un mythe VDH en s'emparant du record du monde sur 100m (47"60 contre 47"84 pour le Néerlandais).
22 mars : Il devient champion d'Europe sur 100m nage libre en battant le record du monde en 47"50.
29 avril : En marge de sa carrière de sportif, Alain Bernard est devenu gendarme adjoint volontaire à l'école de Montargis.
14 août : Une date historique puisqu'il devient champion olympique à Pékin en 47"21 en devançant le nouveau record du monde, l'Australien Eamon Sullivan (47"05 en demi-finale).
12 décembre : Il remporte toutes ses séries mais ne parvient pas à se qualifier parmi les deux meilleurs français aux championnats d'Europe en petit bassin. Le titre et le record sur 4x50m le consoleront le 14 décembre.