[Foot]Douchez futur n°3 français ?

Citation :: Je n'ai aucune prétention. Signer à Rennes est une belle promotion pour moi. Je n'ai jamais dit que j'irai en équipe de France. En revanche, ce que je peux vous dire c'est que je vais tout faire pour m'en rapprocher". Les paroles de Nicolas Douchez, prononcées lors de son arrivée l'été dernier, ont pris une nouvelle dimension ces dernières semaines. A 28 ans, le gardien a changé de stature. Habitué à jouer les doublures, il a enfin connu les joies de la titularisation la saison dernière à Toulouse "grâce" à la blessure de Christophe Revault. A la mi-temps d'un TFC-Nantes, en février 2006, il entre en scène et tape dans l'oeil des observateurs. A quatre mois de la fin de son contrat, il ne laisse pas filer sa chance. Après une qualification en Ligue des Champions, il connaît la saison suivante la lutte pour le maintien. Et la menace d'une arrivée de Fabien Barthez, le protégé d'Elie Baup, le maintient sous pression.
C'est finalement à Rennes qu'il explose. En Bretagne, il a enfin trouvé un club qui le souhaitait vraiment. Guy Lacombe, conseillé par André Amitrano, en avait fait sa priorité absolue. "J'ai découvert Nicolas lorsque j'étais à Valence, raconte l'entraîneur des gardiens rennais. A l'époque, il était prêté par Le Havre à Châteauroux. Il m'avait beaucoup plu par sa maturité". "Il mesure 1.85m mais va vite au sol. Il aime le jeu aérien, a de très bons reflexes. Le contact ne lui fait pas peur. Ses relances au pied sont très intéressantes", explique-t-il encore dans L'Equipe. Exit donc Simon Pouplin, prié de faire ses valises pour Fribourg. Et les Rennais ne doivent pas le regretter. A la tête de la deuxième meilleure défense de L1, Douchez n'a encaissé que 11 buts en 16 journées.
Neuf matches sans faute
Son dernier match, face au PSG (1-0), l'a fait entrer dans la cour des grands. Malgré un bombardage en règle, Douchez a repoussé toutes les tentatives parisiennes. "Nous sommes tombés sur un très bon Nicolas Douchez. Il est talentueux et avait tout pour briller" , a dû reconnaître Paul Le Guen. L'intéressé, lui, préférait la jouer modeste malgré un neuvième match sans aller chercher le ballon au fond de ses filets : "J'ai eu un peu de travail, j'étais en jambes et j'ai eu de la réussite. Ce ne sont pas les arrêts les plus spectaculaires qui sont les plus difficiles".
Révélé sur le tard, le portier rennais est aujourd'hui en pleine ascension, au même titre que les Mandanda, Lloris, Planté ou Pelé. Pas étonnant donc qu'on lui prête un avenir en équipe de France. "Lorsque l'on me parle du duel entre Mandanda et Lloris, je réponds Douchez. Les prestations qu'il vient de faire, notamment face à Paris, peuvent l'amener à avoir un jour sa chance. C'est un grand compétiteur et un mec bien", milite notamment Guy Lacombe. Raymond Domenech n'est d'ailleurs pas insensible à ses qualités puisque le natif de Rosny-sous-Bois faisait partie des cinq gardiens pré-sélectionnés pour le match amical France-Uruguay, le 19 novembre. En attendant une première convocation ? Longtemps dans l'ombre, l'ancienne doublure est aujourd'hui prête à entrer dans la lumière.

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