Le pari de la jeunesseIls s'appellent Stéphane Ruffier, Frédéric Nimani ou encore Cédric Mongongu. Ils ont en commun d'être passés par le centre de formation de l'ASM et d'avoir su prendre leur chance en début de saison lorsque Ricardo leur a offert du temps de jeu. Le premier a délogé Flavio Roma de la cage monégasque. Le second s'est montré efficace (3 buts) alors que ses dirigeants ne comptaient pas forcément sur lui, tandis que troisième fait partie d'une génération prometteuse au sein de laquelle Djamel Bakar s'était déjà révélé la saison dernière. «
La jeunesse a eu du bon aussi bien au niveau du vestiaire que dans le travail, souligne l'entraîneur adjoint, Jean Petit.
Avant, on avait un groupe qui n'avait rien réussi depuis trois ans. On sentait que ça vieillissait mal, que le divorce allait arriver.» Le technicien précise que cette cure de jouvence au sein de l'effectif monégasque nécessite une attention particulière. Notamment en ce qui concerne Nimani. «
Il faut toujours être derrière lui, explique-t-il.
Parfois, il donne l'impression d'être lymphatique. Il faut qu'il s'accroche, qu'il ne pense pas qu'il est déjà arrivé. C'est le risque.»
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Un recrutement audacieux...Après les départs de Frédéric Piquionne et Jérémy Menez, peu nombreux sont ceux qui donnaient cher de la peau de l'ASM. Délesté de ses supposés deux meilleurs joueurs, le club princier n'a surtout pas donné l'impression de s'être renforcé en conséquence. Il y a bien eu les arrivées de Simic et Alonso, mais pour le reste, personne n'avait jamais entendu parler des Park ou autres Gosso. «
On nous a beaucoup critiqué, mais à l'arrivée, on nous jugera sur les résultats, annonce François Modesto.
On verra bien si ceux qui sont là font mieux que ceux qui sont partis.» Pour Jean Petit, la seule surprise de ce marché estival se nomme Gosso. «
Park, on le suivait depuis longtemps, indique-t-il.
Pour Jean-Jacques, c'est différent. On l'a vu sur cassette et on a décidé de l'emmener avec nous en stage. A partir de là, il a toujours été à fond. C'est un très bon récupérateur, doté d'une bonne anticipation et d'une bonne culture du jeu. Techniquement, il a peut-être quelques lacunes, mais nous, il nous convient comme il est.» L'intéressé ne boude pas son plaisir. Ses prestations lui ont valu d'être retenu pour la première fois avec la sélection ivoirienne. «
Il faut que je continue sur cette voie-là», insiste-t-il.
... dicté par la conjoncture financièreJean Petit ne s'en cache pas : Monaco a recruté en fonction de ses moyens. Il se satisfait aujourd'hui d'avoir vu la masse salariale du club diminuer de trois millions d'euros et la balance des transferts excéder les 15 millions d'euros de bénéfice. «
Lorsque le président Bontin est arrivé, c'est l'objectif prioritaire que lui a fixé le prince Albert, raconte-t-il.
A partir de là, on a été obligé de vendre et d'acheter pour pas cher». Bénéficiant de «contacts privilégiés» avec les clubs italiens, l'ASM a notamment obtenu de l'AC Milan qu'elle libère le Croate Simic de ses deux dernières années de contrat. L'Américain Adu a, lui, été prêté par le Benfica Lisbonne. «
Avec lui et Park, ça nous permet de nous ouvrir sur d'autres marchés. C'est une autre politique», se félicite Petit qui précise : «
Tous nos supporters rêvent d'avoir des grands joueurs comme Morientes ou Giuly à l'époque de Didier Deschamps, mais il faut être patient. Il ne faut pas oublier qu'on sort de trois années creuses. Ce ne sera pas non plus cette année qu'on jouera le titre». Les quinze nationalités représentées au sein de l'effectif ne semblent pas être un obstacle au renouveau monégasque. «
Notre langue, c'est le football» (Modesto).
Une équipe plus équilibréeDepuis son passage à Bordeaux (2005-2007), Ricardo est régulièrement catalogué dans la catégorie des entraîneurs dits «
défensifs». L'image ne lui plaît guère et il a bien cru pouvoir s'en défaire en débarquant en Principauté. A tort. Sa formation a semblé chercher durant toute la saison dernière une vrai identité de jeu. «
Mais l'an dernier aussi on voulait jouer vers l'avant, se
défend Petit.
On n'en avait peut-être tout simplement pas les moyens». Le technicien estime que cette année, «
l'équilibre est bien meilleur» malgré l'absence d'un vrai spécialiste du couloir gauche au milieu. «
Pour l'instant, c'est Camel Meriem qui tient ce rôle, mais il préfère jouer dans l'axe». Auteur d'un très bon début de saison, l'ancien Sochalien «
ne surprend pas» Modesto, qui a «
toujours connu ses qualités». «
C'est vrai, mais il a encore une grosse marge, précise Petit. I
l doit apprendre à être encore plus présent dans les 18 mètres et marquer plus de buts». Le technicien souligne également l'apport de Jerko Leko dans le système actuel. «
Il a été recadré par Ricardo. On lui a expliqué qu'il pouvait très bien gagner sans faire toutes ses fautes».