[FOOT]L'absence de Toulalan va t-elle tout changer ?

Il y a à peine deux semaines, le titre de Champion de France 2007-2008 semblait acquis à la cause lyonnaise, à l’image de ces dernières années où les sextuples vainqueurs ont toujours été sacrés bien avant la dernière journée de championnat.
Mais seulement, en deux semaines Lyon vient d’enregistrer deux contre-performances consécutives à Marseille (3-1) et contre Rennes (1-1). Des revers qui sont en concomitance avec l’absence de Jérémy Toulalan, blessé au genou gauche (entorse du ligament interne) lors de la défaite au vélodrome, et dont l’indisponibilité de trois semaines encore, n’inspire guère à l’optimiste vu les premières conséquences enregistrées.
Irremplaçable Toulalan
Véritable pierre angulaire du dispositif d’Alain Perrin, la blessure de l’international français ébranle toute l’organisation de jeu des Champions de France qui se retrouvent privés du maillon fort de l’équipe. Primordial dans la récupération et le pressing sur l’adversaire, important dans la construction du jeu grâce à la qualité de sa relance, l’OL vit des heures difficiles depuis la sortie de son métronome défensif à la 11e minute contre Marseille au Vélodrome.
Première conséquence de cette sortie, les atermoiements aperçus dans le positionnement des Lyonnais et dont ont profité les Marseillais. En effet entre Bodmer, Juninho et donc Källström, l’un des trois axiaux du milieu de terrain devait occuper le positionnement de Toulalan, c’est-à-dire devant la défense. L’espace de quelques minutes, Bodmer et Juninho se sont succédé à la tâche sans grand succès, avant que le Suédois dont le profil de baroudeur se rapproche plus des exigences du poste ne soit définitivement adoubé.
Malgré toute la volonté et les qualités de l’intéressé, le remplacement n’a pas porté ses fruits. Reposer la défaite de Lyon sur la sortie de l’ex-Nantais ne serait pas juste, car la démonstration marseillaise sur cette rencontre était implacable. Mais, ne pas reconnaître que ce fut la clé du match serait également faire preuve de mauvaise foi.
Autant dire que le match contre Rennes ce Week-end (1-1) revêtait une importance capitale, car il devait apporter des réponses à toutes les interrogations. Ce fut la désillusion, car l’équipe lyonnaise fut l’auteur de ce qui pourrait être le plus mauvais match de sa saison en championnat.
Plus que le résultat c’est le contenu de la prestation donnée par les acteurs qui interroge, amorphes, battus dans les duels, Alain Perrin était obligé de reconnaître que son équipe s’était « endormie ».
Jérémy Toulalan est le joueur qui donne souvent le ton dans l’agressivité, son absence a une nouvelle fois été préjudiciable, un paramètre qui vaut son pesant d’or quand on sait qu’il devrait encore manquer les trois prochaines rencontres en L1, et que Bordeaux n’est plus qu’à 4 points.
La sérénité s’est envolée
Avec Fabio Santos prêté en janvier à São Paulo, l’Olympique Lyonnais avait pallié avec succès la première blessure de Toulalan de la saison. Agressif dans la récupération, excellent dans la relance, buteur occasionnel, le Brésilien avait supplée le titulaire au point où on se demandait si ce dernier allait récupérer sa place.
En concluant l’arrivée de Marc Crosas au mois de janvier pour remplacer Santos, Lyon pensait se doter d’un remplaçant à la hauteur du défi. Force est de constater que ce n’est pas le cas, puisque le jeune catalan n’a pas souvent été aligné. Toulalan blessé il devait naturellement lui succéder ce qui au vu des faits n’est pas le cas, ce qui pose la question de son recrutement.
En tout cas, la sérénité n’est plus dans le camp lyonnais, après la contre-performance face à Rennes Jean-Michel Aulas a immédiatement profité de la situation pour remettre la pression sur Alain Perrin. « Ce sont les entraîneurs qui décident, ils sont payés très cher pour prendre les bonnes décisions. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises organisations, il y a des résultats, des victoires, des matches nuls ou des défaites. Je n’aimerais pas qu’on vienne me dire que les investissements qu’on fait sur le plan du club ne correspondent pas à la réalité. En revanche, j’ai mon avis, et je le garde pour moi. Il faut analyser si la composition d’équipe était la bonne, si le système de jeu était le bon, si les joueurs sur le terrain ont fait le maximum, et si on n’a pas sous-estimé les dix dernières minutes. On va regarder tout ça en vue de mardi en Coupe, et puis samedi à Strasbourg. Ce match prime sur tout le reste »
On savait déjà qu’Alain Perrin était sur un siège éjectable, avec cette sortie médiatique, tempérée aujourd’hui par le coach lyonnais (voir l’article), cela se précise davantage. En tous cas, l’absence de Jérémy Toulalan risque d’être le fil rouge de la fin de saison de l’OL.

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