[FOOT]PSG,les causes d'une descente aux enfers

PARIS RESTE PARIS
Frédéric Antonetti tient en partie les causes du mal qui ronge le PSG : "Quand les équipes adverses viennent à Paris, elles sont toujours très motivées. Pour un entraîneur, c'est facile de venir jouer ici. J'ai déjà pris quelques roustes au Parc mais les équipes étaient plus costauds. Cette équipe-là manque de confiance et ne peut pas s'exprimer. Je pense que quand ça va mal à Paris, c'est plus difficile qu'ailleurs", commentait à chaud le technicien corse. Les joueurs tétanisés par la peur de mal faire ne tentent plus. Résultat : un jeu à plat, un manque cruel de variété et de créativité.
- LES LIMITES DE LA COMMUNICATION DU PSG

"Relever la tête", "faire corps avec l'équipe", "n'accabler personne", "pas de recette miracle". La communication d'Alain Cayzac et de Paul Le Guen n'a pas varié d'un iota depuis le début de saison. Pas un coup de gueule, pas d'électrochoc. Et Paris ne cesse de s'enliser dans une crise de plus en plus profonde. La méthode douce des deux hommes forts du club de la capitale semble avoir atteint ses limites. A cinq journées de la fin, la réaction devient urgente mais l'état major du PSG reste sur sa ligne de conduite. Malgré les résultats peu concluants de celle-ci.
- L'ORGANISATION TACTIQUE EN QUESTION
"Ce soir, ils avaient pris une option offensive. Nice est une équipe joueuse et cela ne leur a pas réussi". Le constat de Frédéric Antonetti est clair, l'option offensive du club de la capitale s'est soldée par un échec dimanche. Depuis le début de saison, Paris obtenait des résultats grâce à son bloc défensif relativement homogène et son jeu en contre. Une organisation tactique qui lui permet de figurer parmi les meilleures formations de l'élite hors de ses bases. Dimanche face à Paris, Le Guen avait choisi de positionner Chantôme en n°10, Clément assumant seul la récupération. Une option offensive qui n'a pas payé : Balmont et Hellebuyck ont rapidement pris le dessus dans l'entrejeu et les bases arrières du PSG ont coulé. Au-delà de la rencontre face à Nice, c'est une tendance qui se dégage nettement : Paris a encaissé 16 buts lors des neuf derniers matchs sur 38 au total.
- LA TUILE ROTHEN
Au milieu du marasme collectif, deux valeurs sûres : Pauleta et Rothen. Le premier, impliqué sur les deux buts parisiens dimanche, a une nouvelle fois démontré qu'il était indispensable en pointe. Le second amène l'une des seules touches technique et créative du onze parisien. Gros souci pour Paris : son milieu gauche, blessé au mollet droit, devra observer dix jours de soins. Une indisponibilité qui pourrait coûter très cher au club francilien.
LA COUPE DE FRANCE : RESPIRATION OU HUMILIATION ?
"Je ne pense pas au match de mercredi. C'est loin d'être ma priorité ce soir. Bien sûr qu'on va jouer à fond ce quart de finale et Paul va faire tourner l'effectif. Mais vous comprendrez que la priorité n'est pas la Coupe de France", commentait Alain Cayzac à l'issue de la défaite face à Nice (2-3). Pourtant une élimination face à une CFA 2 ferait tâche et risquerait d'enfoncer encore un peu plus le PSG. A contrario, une victoire pourrait lancer une dynamique. Comme ce fut le cas après le succès en Coupe de la Ligue face à Lens. A ce titre, le match face à Carquefou revêt peut-être plus d'importance qu'il n'y paraît.