Seconde guerre mondiale: la Pologne se ...

La presse russe a reproché mercredi à la Pologne de "se noyer dans le passé" en réclamant des excuses à la Russie à l'occasion du 70e anniversaire de la Seconde guerre mondiale.

"Il est peu probable que le gouvernement polonais puisse être capable de regarder vers l'avenir au lieu de se noyer dans le passé", estime le quotidien Izvestia, au lendemain de la visite en Pologne du Premier ministre russe Vladimir Poutine.

M. Poutine a participé, mardi à Gdansk (nord de la Pologne), en compagnie des dirigeants d'une vingtaine de pays, aux commémorations du 70e anniversaire de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie, qui allait déclencher la Seconde guerre mondiale.

"On ne sait pourquoi, mais la plupart des Polonais pensaient que si Poutine était à Gdansk, il devait absolument s'excuser et se repentir", indique le journal.

Le quotidien gouvernemental Rossiïskaïa Gazeta souligne lui aussi que "beaucoup de gens en Pologne attendaient des excuses" de M. Poutine.

"Le chef du gouvernement russe a effectué une visite pas facile", car un nombre d'hommes politiques polonais "semblaient attendre une sorte de pénitence de sa part", lui fait écho le journal Vremia Novosteï.

Pourtant, "il est douteux que ce soit bien le moment de régler ses comptes là" où furent tirés il y a 70 ans les premiers coups de canon de la Seconde guerre mondiale, souligne de son côté Kommersant.

Vladimir Poutine a rejeté une nouvelle fois mardi les critiques qui, notamment en Pologne, rendent le pacte germano-soviétique responsable du déclenchement de la Seconde guerre mondiale.

"Nous voyons des tentatives persistantes de suggérer que le déclenchement de la Seconde guerre mondiale ait été rendu possible exclusivement par le pacte" germano-soviétique, a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue polonais Donald Tusk.

"Pourquoi véhiculer cette fausse thèse dans l'opinion publique, à usage de politique intérieure? C'est la pire chose que nous puissions faire", a-t-il martelé.

Selon M. Poutine, "tout ce qui a conduit à la tragédie du 1er septembre 1939 doit être étudié pour que cela ne se répète plus jamais".