Royal réaffirme avoir été chargée d'une mission

Lettre à l'appui, Ségolène Royal a réaffirmé mercredi 2 septembre que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) l'avait "sollicitée" pour lui confier "une mission", tout en soupçonnant l'Elysée d'avoir suscité une polémique sur ses relations avec cet organisme. "Je ne me suis jamais prétendue ambassadrice de quoi que ce soit. Je n'ai rien demandé. J'ai été chargée d'une mission" par le PNUD, a proclamé de nouveau la présidente de Poitou-Charentes. Le terme de "mission" a cependant été contesté mercredi par la directrice du PNUD à Genève, Cécile Molinier.

"Le PNUD m'a sollicitée grâce à l'action exemplaire de la région en Afrique sur l'énergie solaire. Le directeur est venu me voir en me demandant de mettre mon action au service de l'exemplarité de ce qui pourrait être fait dans les autres régions", a expliqué à Poitiers l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle.

Pour appuyer ses dires, elle a rendue publique une lettre (ainsi que sa réponse), diffusée sur le site Retablirlaverite.com), qui lui avait été adressée le 16 avril par Christophe Nuttal, le directeur de la plate-forme pour les partenariats innovants au PNUD, et qui détaillait "trois axes de coopération". "Le PNUD serait honoré de pouvoir compter sur votre engagement en votre qualité de présidente d'une région exemplaire en matière de changement climatique et de coopération décentralisée", écrivait M. Nuttal.

"JE N'APPELLE PAS CELA UNE MISSION"

Interrogée de nouveau, Cécile Molinier a tempéré : "Une lettre a été écrite à Mme Royal comme à plusieurs responsables de région. Je n'appelle pas cela une mission. Je n'utiliserais pas ce terme. La teneur de cette lettre était semblable à celle de courriers adressés à plusieurs présidents de région. Le PNUD la remerciait de son engagement (...) Il n'y avait pas d'exclusivité accordée à Mme Royal"."Dans le langage des Nations unies, le terme de mission a une connotation bien particulière qui ne s'applique pas au cas de Mme Royal", a poursuivi la directrice du PNUD à Genève.

Dans son communiqué, la présidente de la région Poitou-Charentes accuse l'Elysée d'avoir déclenché la polémique. "Il semblerait que l'Elysée, relayé par l'UMP, veuille faire retirer cette mission. Les mêmes manœuvres de décrédibilisation et de dénigrement que celles qui ont été utilisées par le passé", dit-elle.

Vendredi 28 août, en ouvrant l'université d'été de son parti, Ségolène Royal avait assuré que le responsable du PNUD lui avait demandé d'"être la représentante mondiale au niveau des Nations unies pour la coopération décentralisée sur les énergies renouvelables". "Mensonges", avait accusé mardi l'UMP.